La Trinité-sur-Mer, juin 2025. – C’est une victoire à la fois discrète et éclatante que signent Nils Boyer et Frank Lavenant (bateau « Sur la mer contre le cancer avec le centre Eugene Marquis et les Laboratoires Pierre Fabre ») sur l’édition 2025 de l’Armen Race Uship. Après plus de 300 milles nautiques de navigation entre vent léger, courants contraires et longues heures de concentration, le duo s’impose en IRC Double, catégorie particulièrement relevée cette année.
Une course exigeante, aux allures de marathon marin
Partis de La Trinité-sur-Mer, les équipages ont affronté un parcours complexe, ponctué de longs bords stratégiques vers les Glénan, l’Occidentale de Sein et le mythique Phare d’Ar-Men. Les conditions, tantôt calmes, tantôt instables, ont mis les nerfs des marins à rude épreuve.
« C’était une course d’attente et de patience. On a beaucoup joué avec les risées, cherché la moindre veine de vent. Rien n’était gagné d’avance », confie Nils Boyer, encore marqué par la tension de la dernière nuit en mer.
Un duo soudé, un projet porteur de sens
À bord, la cohésion du tandem a fait la différence. Naviguant sous les couleurs du projet « Ensemble contre le Cancer avec le Centre Eugene Marquis », Nils Boyer et Franck Lavenant ont porté un message fort : celui du dépassement de soi et de la solidarité.
« Notre victoire, c’est aussi celle d’une cause. Naviguer pour sensibiliser, c’est une motivation supplémentaire quand les conditions deviennent difficiles », ajoute Frank Lavenant.
Une victoire méritée face à une concurrence redoutable
En temps compensé, le duo devance Jean-André Hebel et Alban Mesnil (Abracadabra 2) et Jean-François Chériaux avec Gwenaël Jacques (Ad Hoc).
« On savait que la moindre erreur de trajectoire pouvait tout faire basculer », explique Nils. « Sur la fin, on a osé un décalage vers l’est. C’était risqué… mais payant ! »
Une belle page de sport maritime breton
Cette victoire vient confirmer le talent de Nils Boyer, skipper malouin déjà remarqué pour son engagement dans des projets solidaires et son attachement à une voile humaine et accessible. Fidèle à son tempérament discret, il préfère parler de « réussite collective » plutôt que de performance individuelle.
« La mer reste une école d’humilité. Ce qu’on retient avant tout, c’est l’aventure humaine », conclut-il, sourire fatigué, le regard encore tourné vers le large.

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